01/06/2013 3e RIMa de Vannes. 50 ans et sur tous les fronts
Mille militaires de l'armée de Terre ont leur base à Vannes. Aujourd'hui, le 3e RIMa y fête ses 50 ans de présence. Ce régiment professionnalisé il y a 40 ans, pendant les événements du Tchad, est de tous les conflits.
Photo Caporal Chef Seychelles
Le 3e RIMa de Vannes fête ses cinquante ans. Prise d'armes, inauguration d'un cénotaphe en mémoire des morts au combat, portes ouvertes avec démonstration d'intervention opérationnelle vont marquer cette journée de samedi au quartier Foch-Delestraint (*), après le son et lumière donné, hier soir, dans les jardins des remparts. Le 3e RIMa (régiment d'infanterie de Marine), nouveau nom des troupes coloniales, a été créé à Vannes le 1er mars 1963. La ville, dotée de deux casernes construites après la guerre de 1870, ne manquait pas de capacités d'accueil. Le 3e RIMa est venu y rejoindre le RICM, mais ce régiment, suite au plan de reformatage des armées, a dû déménager à Poitiers en 1995 avec ses 1.000 hommes. La ville, en pleine expansion économique et démographique à cette époque-là, n'en avait pas trop pâti.
Le Tchad...
En 1969, le 3e RIMa est devenu le premier régiment professionnel de l'armée de Terre française (exception faite de la Légion étrangère), pour répondre à une demande d'assistance du Tchad confronté à la rébellion du Frolinat. Il n'était pas question, après le traumatisme de la guerre d'Algérie, d'envoyer des appelés en opération extérieure. Le 3e RIMa a d'ailleurs perdu des hommes au Tchad lors des combats d'Ati, en 1978. Evénement passé inaperçu à l'époque.
« Dans le climat antimilitariste qui avait succédé à la guerre d'Algérie, il ne fallait pas montrer que nous faisions la guerre. On était un peu comme des corsaires de la République »
témoigne un ancien officier du 3e RIMa.
... et l'Afghanistan
Les marsouins, appelés ainsi du fait de leur spécialisation dans les opérations amphibies, sont ensuite passés des palmeraies du Tchad aux immeubles en ruines de Beyrouth, puis au désert de la Guerre du golfe, à la poudrière des Balkans, et à l'enfer afghan en 2009 avec cinq tués et 44 blessés. Sans quitter l'Afrique, où ils ont participé à des missions de pacification en Centrafique, au Congo, en Côte d'Ivoire, et dernièrement au Mali. Sans compter sa présence régulière dans les territoires d'outre-mer. Avec ses 1.000 militaires d'active, ses 200 réservistes et vingt personnels civils, le 3e RIMa est aussi d'un bon apport économique pour le pays de Vannes où beaucoup de marsouins se marient, construisent, restent vivre après leur départ à la retraite.
* Prise d'armes à partir de 10 h 30, portes ouverts de 13 h à 17 h à la caserne Foch-Delestraint, avenue de Verdun, à Vannes.