11/11/2014 Il y a cent ans, 1,3 million d’hommes mouraient pour que vive la France
Lu sur Riposte Laïque:
Il y a cent ans, 1,3 million d’hommes mouraient pour que vive la France
« Des morts tombés pour que la France vive encore » (Théodore Botrel)
Quand nos hommes acceptaient de mourir pour sauver notre pays et leurs descendants… C’était une autre époque, un autre siècle.
La fleur au canon, persuadés que cette guerre ne serait qu’une formalité de courte durée, les Poilus sont partis mourir le sourire aux lèvres. Les gaz, les obus, les grenades, les baïonnettes qui vous trouent le bide, les rats qui viennent vous piétiner pendant vos trop courtes heures de sommeil, les cadavres sur lesquels on trébuche, la boue, la pluie, le froid, les poux, la gangrène, la dysenterie, tel était le quotidien de ces jeunes garçons envoyés au front. Certains quittaient leur jeune épouse et leur bébé, les autres mouraient sans même savoir qu’ils étaient pères.
Tous avaient en commun le même amour de leur pays, de cette France dont leurs corps étaient pétris. Tous étaient les fils et petits-fils d’autres hommes partis eux aussi au combat, dans une longue tradition de défense de leur terre nourricière dont ils ont hérité leurs noms, de leurs frontières.
En marchant vers leur destin, les soldats emplis d’une foi qui les aidaient à survivre se battaient pour leurs enfants, pour leurs descendants. Chacune des lettres qu’ils envoyaient était comme un testament et témoignait de l’amour pour leur épouse et pour leurs petits qu’ils n’avaient de cesse d’appeler à protéger.
On ne peut qu’être amers aujourd’hui en voyant que certains de leurs descendants crachent sans honte sur cette France encore gorgée du sang de leurs aïeux, quand ils ne participent pas activement à sa destruction et à son invasion par d’autres « barbares ».
Il y a cent ans, dans un petit coin de la Meuse, Français et Allemands creusaient pas moins de 22 km de galeries souterraines. Côté français quatorze mille jeunes hommes ont perdu la vie pour une butte, une simple butte de 80 mètres de haut, le village de Vauquois, alors qu’à quelques kilomètres de là Verdun voyait mourir plus de 160 000 soldats.
Des cicatrices gigantesques dans le sol où se trouvait autrefois ce village avec son école, sa mairie et son église, témoignent de l’horreur qu’ont vécu les malheureux, victimes de bombes lancées depuis les galeries. A la fin du conflit, la première trace de vie qui apparaîtra à Vauquois sera celle des coquelicots, des coquelicots rouge sang…