18/10/2019 Inauguration de la rue Marcel Bigeard à Dreux
Inauguration de la rue Marcel Bigeard à Dreux
De gauche à droite : Gérard Palais, président de la section des paras de Dreux ; Patrice Caille, président de l'Union nationale des parachutistes ; Fabienne Romezin, adjointe au maire et Gérard Hamel, maire de Dreux. Photos : Olivier Bohin. © Agence DREUX
La rue Marcel-Bigeard a été inaugurée samedi 18 octobre, en matinée, en présence du maire de Dreux, Gérard Hamel, d'élus municipaux et d'environ 200 paras venus saluer "un grand bonhomme".
Rues fermées à la circulation, policiers municipaux postés à divers carrefours : l'inauguration de la rue Marcel-Bigeard (ex rue du Val-Gelé menant aux Bâtes, à l'angle avec la rue du Bois-Sabot) a fait l'objet d'un dispositif bien encadré.
L'émoi et les critiques suscités par une telle initiative, tant au niveau politique qu'au sein de l'union franco-algérienne, ont fait craindre des débordements.
Les appels au calme lancés ces derniers jours ont été respectés et seuls les pas cadencés et les voix à l'unisson de quelques 200 paras, venus de toute la France, ont troublé la quiétude d'un samedi matin d'automne, gris et humide.
Après une messe à la chapelle royale, ils n'ont eu qu'à descendre la rue du Bois-Sabot pour se retrouver sur le lieu de l'inauguration.
Daniel Gouhier se souvient "des bons moments passés avec le général Bigeard. c'était un grand !"
La cérémonie présidée par Gérard Hamel, accompagné d'une poignée d'élus (Fabienne Romezin, Pascal Rossion et Jacques Lemare), n'a duré que quelques minutes. Le temps de dévoiler la plaque du général quatre étoiles le plus décoré de France, résistant, ancien combattant d'Indochine et d'Algérie.
"J'ai été son chauffeur, c'était un grand bonhomme"
Veste bleue, cravate rouge et béret bien vissé sur la tête, Daniel Gouhier, taxi drouais dans le civil, est ému. "J'ai été le chauffeur de Marcel Bigeard en 1968, au 3e RPIMa, à Carcassonne. C'était un grand bonhomme, un meneur d'hommes. Pour les repas, il tenait à ce que ses hommes mangent la même chose que lui".
Venu de Paris, un para se souvient de l'avoir croisé pendant la guerre d'Algérie : "C'était un mec sensationnel, un bon chef. Nous étions en période de guerre. J'ai vu des copains massacrés. Cela n'empêche pas que le général Bigeard a toujours respecté le droit de la guerre et les principes d’humanité".
"Il y aura une autre inauguration de rue"
Côté officiels, il n'y a pas de discours, du moins pas sur la place publique. Sitôt l'interprétation de La Marseillaise achevée, paras, élus et sympathisants reprennent la direction de la chapelle royale. "La presse n'est pas invitée", précise un représentant de la fondation Saint-Louis, propriétaire de la chapelle royale.
De son côté, Gérard Hamel explique "avoir satisfait une demande des paras depuis longtemps. Il y aura une autre inauguration de rue, d'un personnage illustre. On en reparlera très prochainement...". Et de confier être "satisfait que tout se soit bien passé. Je remercie l'association franco-algérienne d'avoir agi dans ce sens".
Article de" Echor republicain" du 19.10.2019
Olivier Bohin
olivier.bohin@centrefrance.com
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