20/07/2016 350 nouveaux réservistes prêts à l'emploi présentés ce matin au Président de la République
350 nouveaux réservistes prêts à l'emploi présentés ce matin à Saint-Astier au Président de la République
Le général Alain Coroir ne sera pas de la visite présidentielle de ce matin au Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie, à Saint-Astier en Dordogne.
Dommage pour le délégué aux réserves qui aurait bien assisté à la présentation des 350 jeunes réservistes de la gendarmerie qui terminent leur formation de 4 mois en vue de devenir APJA (agent de police judiciaire adjoint)... Mais le général Coroir aura d'autres occasions de saluer ces nouveaux réservistes opérationnels dont la formation, inédite, est testée cet été à Lyon (120 garçons et filles en juillet et autant en août) et à Saint-Astier (350 jeunes de 20 ans de moyenne d'âge).
Au général Coroir de réaliser la montée en puissance demandée par le pouvoir politique. "Normalement, nous déployons entre 1500 et 1600 réservistes opérationnels par jour (dont 75% sont des jeunes de 17 à 40 ans et 25% d'anciens gendarmes). Pendant les périodes estivales, nous passons à 2 000/2 200 par jour. Actuellement, nous sommes à 2 600 réservistes déployés par jour. Et l'objectif, c'est 4 000 pour la fin juillet en proposant aux réservistes déjà déployés de prolonger leur période et en faisant appel à la RO2, cette réserve opérationnelle formée d'anciens de la gendarmerie qui n'ont pas signé de contrats".
Ces retraités, expérimentés et qui disposent encore de leur tenue, seront "employables sous 48 heures", assure le général qui précise que ces anciens sont environ 28 000.
Démarche RPE. A Saint-Astier, François Hollande va donc rencontrer les jeunes issus de "la démarche RPE", s'amuse le général Coroir: RPE pour "réservistes prêts à l'emploi".
L'idée est de rompre avec la formation traditionnelle des jeunes réservistes issus des préparations militaires Gendarmerie de 15 jours, puis laborieusement formés sur 3 ans pour décrocher le diplôme d'aptitude Réserves avant, enfin, d'être qualifiés APJA. Désormais, quatre semaines intenses suffiront.
La formule est testée à Lyon et à Saint-Astier et elle sera étendue à l'ensemble du territoire en 2017. Elle va permettre aux brigades départementales de disposer rapidement d'APJA qui effectueront des missions de surveillance, des patrouilles, des transfèrements et qui assureront le service d'ordre lors des manifestations publiques.
"La souplesse d'emploi, c'est l'un des atouts de notre système", poursuit le général Coroir. "Nos réservistes sont déployés au plus près de chez eux et pratiquement à la journée. Ils connaissent le terrain, la population, et ils ne perdent pas de temps à rejoindre leur régiment comme leurs camarades de l'armée de terre".