18/12/2012 D'une guerre à l'autre (Yohann Douady)
Engagé dans les Troupes de Marine en 2001 à l’âge de 20 ans, Yohann Douady intègre le 2e RIMa comme grenadier-voltigeur. Ses premiers déploiements l’amènent en Bosnie-Herzégovine, puis en Côte d’Ivoire, pour des opérations de maintien de la paix parmi des populations encore hantées par les souvenirs de la guerre ou déchirées par des affrontements entre forces rebelles et forces loyalistes.
En 2004, déployé à nouveau en Côte d’Ivoire, dans la ville de Bouaké, il vit en première ligne les événements dramatiques qui conduisent au bombardement des positions françaises par les Sukhoï SU-25 du président Laurent Gbagbo, puis participe à la charge des troupes de marine sur Abidjan en proie aux émeutes, avant de prendre position avec ses camarades à l’hôtel Ivoire, bientôt assiégé par des milliers de « jeunes patriotes » ivoiriens.
Promu sergent en 2005, transféré à la Compagnie d’Eclairage et d’Appui dans la section Tireurs d’Élite en 2007, Yohann Douady retourne en Côte d’Ivoire avant de se préparer avec son régiment pour un futur déploiement en Afghanistan. Après la préparation opérationnelle et la prise en main du régiment par un nouveau chef de corps, le colonel Heluin, le 2e RIMa s’envole pour la vallée de Tagab en décembre 2010. Les patrouilles à pied ou en véhicule blindé, les missions héliportées, les missions d’appui et les investigations dans les villages se succèdent alors à un rythme infernal au cours d’opérations qui vont voir les marsouins du 2e RIMa affirmer leur suprématie sur les insurgés, mais également en payer le prix, sans jamais faillir à leur devise, « Fidélité et honneur sur terre et sur mer ».
L’auteur : Engagé en décembre 2001 au 2e Régiment d’Infanterie de Marine, Yohann Douady est aujourd’hui sergent, sous-officier adjoint à la section Tireurs d’Élite. Déployé à plusieurs reprises sur des théâtres étrangers (Bosnie-Herzégovine, Côte d’Ivoire, Afghanistan), il est titulaire, entre autres, de deux Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze, de la Croix du Combattant et de la Médaille Outre-Mer agrafe « Côte d’Ivoire ».