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10/04/2019 Une trentaine de djihadistes éliminés par les Français et les Maliens près du Burkina

Lu sur Lignes de défense

 

Une trentaine de djihadistes éliminés par les Français et les Maliens près du Burkina

 

 

 

Les militaires français et maliens ont mis "hors de combat" la semaine dernière une trentaine de djihadistes, saisi des armes et démantelé un camp d'entraînement lors d'une vaste opération près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé l'EMA-COM.

 

Selon l'AFP, cette opération, au cours de laquelle un médecin militaire français a été tué le 2 avril dans l'explosion d'une mine, a été lancée fin mars dans le Gourma malien (centre-est), réputé être un sanctuaire pour plusieurs groupes armés, et où la force antidjihadiste française Barkhane vient d'installer une base.

 

Les détails de l'offensive ont été partiellement révélés lundi par l'armée malienne. Mais l'EMA a apporté des précisions.

 

Au total, quelque 700 soldats de Barkhane et 150 soldats maliens ont été mobilisés dans cette opération, dont le camp de l'armée malienne à Hombori (80 km au nord de la frontière burkinabè) a servi de point de départ.

 

Côté Burkina, "des forces armées burkinabè étaient déployées pour interdire toute tentative d'exfiltration de l'ennemi vers le sud de la zone", d'après le porte-parole de l'état-major, le colonel Patrik Steiger.

 

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"La première phase de l'opération s'est déroulée en forêt de Foulsaré", une zone frontalière densément boisée servant de refuge au groupe djihadiste Ansaroul Islam, accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina. Après des "frappes aériennes de nuit suivies d'actions de reconnaissance de commandos au sol", les troupes ont mis au jour "une véritable plateforme logistique" et saisi notamment "des équipements complets avec armes et munitions, du RPG, des explosifs et du matériel de confection d'IED" (engins explosifs improvisés).

 

Les djihadistes, toutefois, ont évité l'affrontement et se sont évanouis dans la nature. "L'ennemi a déserté la zone à l'arrivée de Barkhane et n'a pas cherché le combat", d'après le colonel Steiger.

 

C'est pendant cette première offensive que le médecin militaire français Marc Laycuras a été tué dans l'explosion d'une mine au passage de son véhicule blindé. La principale alliance djihadiste du Sahel liée à al-Qaida a revendiqué l'attaque.

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Capitaine Marc Laycuras

L'opération a ensuite visé la forêt de Serma, sanctuaire de la katiba éponyme, soupçonnée d'être impliquée dans des attaques dans la région et les pays voisins, particulièrement au Burkina Faso.

 

Dimanche, "une opération aéroterrestre a été conduite sur plusieurs objectifs terroristes identifiés, dont un camp d'entraînement de la katiba Serma au sud de la ville de Boni", détaille l'état-major. "Plus d'une trentaine" de djihadistes ont été "mis hors de combat (tués ou capturés)", et "la fouille de la zone d'action a permis la saisie et la destruction d'un pickup, d'une dizaine de motos, d'armement et de munitions, ainsi que d'un grand nombre de composants entrant dans la confection d'IED", selon le colonel Steiger.

 

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Philippe Chapleau

 

 



13/04/2019

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