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14/07/2014 Geneviève de Galard, l’infirmière de Dien Bien Phu honorée par l’Etat

Lu sur:  http://www.la-croix.com/Actualite/France/

Geneviève de Galard, l’infirmière de Dien Bien Phu honorée par l’Etat

 

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La vie de Geneviève de Galard, 89 ans, a basculé dans la nuit du 30 au 31 mars 1954 à Dien Bien Phu (Indochine). Infirmière dans l’armée de l’air, la jeune femme de 29 ans doit ce soir-là évacuer des blessés par avion afin de les soigner à bord. Mais l’avion, touché par les tirs vietnamiens, reste cloué au sol. Il sera détruit dans les jours suivants, ainsi qu’une partie de la piste d’atterrissage.

 

Pendant deux mois, elle restera donc sur place, seule femme parmi 15 000 soldats, au cœur de « l’enfer » de Dien Bien Phu. Sous les bombes et malgré la pénurie de médicaments, elle va soigner, accompagner et aider à mourir des soldats de 19 ou 20 ans.

« L’ange de Dien Bien Phu »

« Cela a été une chance pour moi d’être coincée là-bas, estime-t-elle aujourd’hui, car j’ai pu faire mon travail d’infirmière jusqu’à la fin des combats. » Elle refuse en effet d’être évacuée avant que tous les blessés aient pu l’être.

 

Cette femme de devoir volontiers modeste devient alors une légende. La presse américaine la surnomme « l’ange de Dien Bien Phu ». « Cette expérience m’a obligée à me dépasser et m’a permis de grandir », se contente-t-elle de dire aujourd’hui avec humilité.

Partager le souvenir

Malgré le temps et les années, Geneviève de Galard n’a jamais oublié la guerre d’Indochine. Elle en partage le souvenir tout d’abord avec son mari, le colonel Jean de Heaulme. Mais aussi avec ses anciens patients, qui lui restent très attachés. En 1954, l’un d’eux lui avait dit : « Quand vous rentrez dans mon abri, mon moral remontre à 100 %. »

De solides amitiés

Elle a noué avec certains d’entre eux une solide amitié épistolaire. Dans un entretien accordé à KTO en 2009, elle lisait ainsi une lettre reçue d’un ancien soldat, gravement blessé : « Vous nous avez protégés et soignés par votre abnégation et votre courage, nous les petits gars perdus et si loin de leurs entourages familiaux. »

En 2003, Geneviève de Galard avait décidé de se faire la voix de ses compagnons d’infortune en publiant le livre de témoignage « Une femme à Dien Bien Phu » (Editions Arènes).

Une catholique engagée

Cette catholique engagée évoque aussi sa foi, qui l’a aidée « à tenir » même devant « l’incapacité à soulager les blessés faute de moyens ». Ancienne de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), elle reste aujourd’hui investie dans les équipes Notre-Dame et le mouvement Sève de Marguerite Hoppenot.

 

 

 



12/08/2014

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