16/11/2017 Point de situation des opérations du 16 novembre 2017
Point de situation des opérations du 16 novembre 2017
Déploiement Bois Belleau
Annonce de l’appareillage du BPC Tonnerre et de son escorte.
Tonnerre : porte-hélicoptère d'assaut
(BPC = Bâtiment de Projection et de Commandement)
Mardi prochain, le 21 novembre, moins d’un mois après son retour des Antilles où il avait été projeté dans le cadre de la mission d’assistance aux populations touchées par l’ouragan Irma, le BPC Tonnerre appareillera de Toulon. Escorté par la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, il participera à un déploiement opérationnel de quatre mois en Mer Méditerranée et en Océan Indien.
Lorsqu’il sera en Océan Indien, le groupe amphibie sera placé sous contrôle opérationnel américain et embarquera une force constituée pour partie de Marines et de marins américains. Pendant trois mois, le commandant du groupe amphibie assurera donc les fonctions de commandant d’un groupe amphibie franco-américain.
Le nom de Bois Belleau fait référence aux combats de juin 1918. Premier engagement des troupes américaines sur le territoire nationale, il fut aussi le plus meurtrier pour le corps des US Marines jusqu’aux combats de la Seconde Guerre mondiale.
Ce déploiement conjoint permettra de prépositionner une capacité opérationnelle amphibie importante dans une zone d’intérêt stratégique commune. Il illustre le haut niveau d’interopérabilité existant entre forces armées américaines et françaises.
Chammal:
En zone irako-syrienne, les combats se concentrent toujours sur l’axe Abou Kamal / Al Qaim.
En Irak, les forces de sécurités irakiennes demeurent également impliquées dans des actions de sécurisation des zones récemment reconquises, notamment autour d’Hawijah.
En Syrie :
Les combats se rapprochent d’Abou Kamal.
Soutenues par la coalition, les forces démocratiques syriennes poursuivent leur progression au Nord de l’Euphrate dans le secteur de Tanak.
De leur côté les forces pro-régime, après avoir repris Deir-Ez-Zor et Mayadin, mènent actuellement l’offensive sur Abou Kamal, dernière ville tenue par Daech en Syrie.
En Irak :
début de l’offensive sur Rawah, dernière ville tenue par Daech en Irak.
Après avoir conquis Al Qaim, où les opérations de fouille et de nettoyage sont terminées, les forces de sécurité irakiennes s’attellent à conforter et consolider les positions conquises avant de reconquérir Rawah. Cette étape constituera la dernière confrontation « directe » avec Daech.
Au fur et à mesure des combats et de la dégradation des capacités de Daech, la bascule de l’organisation vers une forme insurrectionnelle semble se confirmer.
De nombreux djihadistes tenteraient de se fondre dans les flux des réfugiés fuyant les zones des combats dans l’Anbar. Une dispersion des combattants de Daech dans le désert de Jézirah est également observée.
Par ailleurs, n’étant pas complètement sécurisée, les forces de sécurité irakiennes poursuivent des opérations de sécurisation dans la poche d’Hawijah de manière à y interdire la préparation d’attaques sur Bagdad.
La TF Wagram de nouveau en appui des forces de sécurité irakiennes dans leur lutte contre Daech.
Après avoir participé à la reprise d’Al Qaim, la TF Wagram participe maintenant à l’appui feux de l’offensive sur Rawah. Cette semaine, elle a réalisé 13 missions de tir.
Bilan de la TF WAGRAM du 08 au 14 novembre inclus : 13 missions de tirs réalisées.
Depuis le début de la mission de la TFW : 1541 missions réalisées.
Activité aérienne:
Cette semaine, l’activité aérienne a donné lieu à 26 sorties, une frappe et 1 objectif neutralisé dans la région d’Al Qaim.
Bilan du 08 au 14 novembre:
Bilan missions AIR : 26 sorties / 1 frappe / 1 objectif neutralisé.
Bilan total depuis le 19/09/14 :
7445 sorties / 1417 frappes / 2202 objectifs neutralisés.
Dont depuis le 27/09/15 en Syrie : 151 frappes / 298 objectifs neutralisés.
Barkhane:
Les GAT particulièrement actifs dans le Sud-Ouest et le Centre du Mali.
Les Groupes Armés Terroristes sont particulièrement actifs dans le Sud-Ouest et le Centre du Mali. La katiba Macina y a conduit des attaques qui ont fait 15 morts et une trentaine de blessés durant la semaine écoulée.
Renforcement des mesures de contrôle des groupes armés signataires:
Les mesures mises en place par la MINUSMA, relatives au contrôle de l’armement et des mouvements de véhicules des groupes armés signataires (GAS), se renforcent. Elles vont permettre à la MINUSMA et à BARKHANE d’effectuer sur le terrain un contrôle beaucoup plus strict et précis des groupes armés signataires.
5ème Comité de défense et de sécurité ordinaire du G5 Sahel:
Les 9 et 10 novembre s’est tenue à N’Djamena le 5ème Comité de défense et de sécurité (CDS) ordinaire du G5 Sahel. Ce comité, qui a rassemblé les cinq chefs d’états-majors du Tchad, du Mali, du Burkina-Faso, de la Mauritanie et du Niger, a permis de faire un point sur la situation sécuritaire dans la zone du G5 Sahel et de mener une première analyse des enseignements pouvant être tirés des premiers mois de la Force Conjointe.
Renforcement du dispositif aérien en BSS : un ATL2 et un C-135 supplémentaires.
Afin de compléter les capacités de recueil de renseignement déjà mises en œuvre sur le théâtre, et en appui des opérations terrestres, un Atlantique 2 vient d’être déployé au Sahel. Le 10 novembre, il a mené sa première mission au-dessus de la Bande Sahelo Saharienne.
Avion de patrouille maritime, il est d’abord déployé pour ses capacités de recueil de renseignement. Mais il est également capable d’assurer des missions de coordination de l’action des avions de chasse et dispose d’une capacité offensive de bombardement par tir autonome d’armement guidé laser.
Un C-135 supplémentaire est également arrivé sur le théâtre. Il viendra renforcer les capacités des Mirage 2000 opérant sur zone.
Sur une année, le détachement C-135 à Niamey a effectué environ 170 missions de ravitaillement, représentant 900 heures de vol et la livraison de 4 000 tonnes de carburant.
Haw Bi : deux semaines sur le terrain pour la première opération de la force Conjointe.
Quatre mois jour pour jour après sa création au sommet de Bamako, la Force Conjointe a terminé sa première opération vendredi dernier. Après près de deux semaines d’opérations conjointes dans la zone des trois frontières, les unités burkinabées, maliennes et nigériennes se sont en effet désengagées de la zone d’opération Haw Bi le 10 novembre.
Des axes d’amélioration d’ores et déjà identifiés…
La réalisation de cette première opération a permis de mettre en lumière les étapes restant à franchir avant d’atteindre la pleine capacité opérationnelle de la Force. Les problèmes identifiés sont essentiellement d’ordre logistique même si des difficultés de coordination et de communication entre les PC et les forces déployées ont également été identifiées.
… mais aussi des satisfactions…
Cette première opération de la Force Conjointe du G5 Sahel, appuyée par Barkhane et dirigée depuis le PC Centre, a permis de rôder les procédures interalliées, d’accroître la fluidité de la manœuvre et de parfaire la coordination entre les différents intervenants.
… fruit d’un investissement important des forces partenaires et d’un appui des forces armées françaises
La formation des unités de la Force Conjointe
Outre les formations réalisées directement par Barkhane, l’appui des forces armées françaises s’effectue également par l’intermédiaire des forces prépositionnées au travers de détachements d’instructions opérationnelles (DIO).
Ces formations balayent un large spectre d’apprentissages avec des formations à la pratique du tir de combat, à la rédaction d’ordres d’opération ou à la mise en place et à l’utilisation de réseaux et de moyens de communication.
Elles peuvent également être accompagnées de formations techniques au travers de détachement d’instructions techniques (DIT) dont l’objectif est notamment la formation à l’utilisation et à l’entretien du matériel mis à disposition (véhicules, moyens de transmission, armement, …).
L’équipement de la Force Conjointe:
En tout, ce sont 8 millions d’euros de matériel qui sont fournis par la France aux pays du G5 Sahel.
Ces livraisons d’équipement sollicitent de nombreux acteurs. C’est d’abord le centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA) qui organise un convoi maritime pour l’acheminement du matériel à destination des forces françaises en Côte d’Ivoire à Abidjan. Celles-ci se chargent ensuite de le transporter dans les pays du G5 où les attachés de défense, en liaison avec les coopérants, militaires français de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) insérés dans les armées partenaires, le remettent aux unités armant la Force Conjointe.
L’appui à la structure de commandement:
Cinq officiers détachés par le CPOIA ont, dans un rôle de conseiller, accompagné la montée en puissance du PC interarmées de la force conjointe basé à Sévaré. Ces conseils ont principalement concerné les domaines de la planification, de la conduite et du soutien aux opérations.
Les actions de formation se poursuivent
L’ensemble de ces actions de partenariat se poursuivent pour aider la Force conjointe à atteindre le plus rapidement possible sa pleine capacité opérationnelle.
Sorties air hebdomadaire :
Bilan du 08 au 14 novembre inclus :
34 sorties chasse / 29 sorties RAV ISR / 43 sorties transport.
Total : 106 sorties.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense