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20/10/2013 Attentat du Drakkar le 23 octobre 1983 à Beyrouth

Attentats du 23 octobre 1983 à Beyrouth

 

A Beyrouth (Liban), le 23 octobre 1983, durant la guerre du Liban, deux attentats-suicides quasi-simultanés ont frappé Américains et Français de la Force multinationale de sécurité.

Ces deux attentats ont été revendiqués par le Hezbollah, ainsi que par le Mouvement de la révolution islamique libre, puis par le Jihad Islamique.

 

Rappelons les faits.

 

  1. À environ 6 h 18 UTC+2, un attentat au camion piégé touche le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth et cause la mort de 241 personnes.
  2. Environ deux minutes plus tard, cinquante-huit parachutistes français, de la force multinationale, soit 55 parachutistes de la 3e compagnie du 1er RCP et 3 parachutistes du 9e RCP, trouvent la mort dans un attentat similaire : l'attentat du Drakkar entraîne la destruction de l'immeuble qu'ils occupent comme quartier général (surnommé "Poste Drakkar", anciennement occupé par les services secrets syriens). Quinze autres sont blessés. La déflagration d'une charge de plusieurs tonnes d'explosif en serait la cause directe.

 Drakkar 1.jpg

 

La force française était constituée de cadres aguerris et d'appelés volontaires du 1er RCP. Ils ont installé un de leurs cantonnements dans l'immeuble Drakkar de huit étages situé dans le quartier de Ramlet El Baida, qu'ils ont baptisé « Poste Drakkar ».

 

Plusieurs hypothèses ont été émises.

  • Pour ce qui concerne l'attentat du Drakkar, celui-ci aurait été un acte de représailles de l'Iran vis-à-vis de la France (réponse au prêt à l'Irak d'avions de combat Super-Étendard équipés de missiles Exocet et accompagnés de pilotes instructeurs français).
  • Selon le général François CANN, qui commandait la Force multinationale de sécurité à Beyrouth à l'époque, une autre raison aurait été l'interruption unilatérale par la France du contrat Eurodif signé avec le Shah d'Iran et gelé au moment de l'arrivée au pouvoir de l'Ayatollah Khomeiny.

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Général François CANN

 

Le bilan est donc lourd:

  • 241 morts parmi les "Marines" américains ;
  • 58 parachutistes du 1er et du 9ème R.C.P tués dans les décombres de l'immeuble «Drakkar».

Drakkar 4.jpg

Drakkar 2.jpg

 

L'attaque aurait été réalisée à l'aide d'un camion chargé de plusieurs tonnes d'explosifs dont le conducteur se serait fait exploser sur la rampe d'accès du Poste.

 

Drakkar 5.jpg

Aujourd'hui encore, le souvenir de cet attentat demeure vivace et constitue un traumatisme pour l'armée française : de telles pertes subies lors d'une seule attaque n'ont pas été atteintes depuis, et l'attentat du Drakkar sert souvent de référence, comme cela a été le cas avec l'embuscade de Surobi de 2008 (l'attaque la plus meurtrière depuis 1983).

 

Ci-après, le témoignage d'un survivant, le major (R) Omer Marie-Magdeleine :

 

Drakkar_Le_survivant.pdf

 

(TIM 248, Texte : Bernard EDINGER • Photos : ECPAD)



20/10/2013

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