31/07/2017 Garde nationale: toujours autant de difficultés à fidéliser les réservistes
Garde nationale: toujours autant de difficultés à fidéliser les réservistes
L'attractivité est satisfaisante mais la fidélisation pose problème.
En matière de réserves, le constat n'est pas nouveau et les chiffres des rapports d'évaluation de la réserve militaire le démontrent:
- en 2013, 11533 nouveaux ESR ont été signés et 11599 contrats n'ont pas été reconduits;
- en 2014, 9219 nouveaux ESR ont été signé et 10695 contrats ont pris fin;
- en 2015, 10356 nouveaux ESR contre 10910 non reconduits.
Pour 2016, les chiffres ne sont pas encore disponibles.
Or l'ambition gouvernementale est de porter le nombre de volontaires à 85 000 hommes et femmes d'ici à 2018 (dont 40 000 militaires). L'objectif est ambitieux, même si l'effet post-attentats a suscité des vocations d'adhésion aux réserves.
Pour accroître l'attractivité, des mesures d'incitation ont été décidées. Un exemple: la possibilité pour les réservistes opérationnels d'accéder à certaines activités privées de sécurité comme je l'écrivais mercredi (lire ICI).
Autre exemple: les textes relatifs à ces mesures d’incitation à rejoindre la Garde Nationale, prévoit notamment une prime annuelle de 250 €, une allocation d’études et une participation au permis de conduire; ils ont été publiés au journal officiel (JORF n°0063) le 15 mars dernier.
Il est encore trop tôt pour connaître l'impact de ces mesures.
En revanche, il semble que la question de la fidélisation mériterait de nouveau une urgente attention. Pour les 5 premiers mois de 2017, quelque 3000 auraient été signés et 1500 rompus!
On attend avec impatience et surtout avec inquiétude les chiffres pour 2016 et, pourquoi pas, un point à mi-année 2017, pour voir si l'ambition d'une réserve opérationnelle à 40 000 hommes et femmes était encore réaliste.
Philippe CHAPLEAU